Critique de SUR LA ROUTE par Le Nouvel Observateur.

 Sur la route de Walter Salles
Trois personnages en quête de moteur : Dean (Garrett Hedlund), l’étoile filante joliment bodybuildée, prêt à toutes les transes et toutes les trahisons, passant toujours la vitesse supérieure même s’il est déjà au maximum de la puissance ; Jack (Sam Riley), le Kerouac de la bande qui prend note tout au long du film des ébats des uns et des autres, et qui finit par prendre en main son destin, jouant les grands pianistes sur sa vieille Remington où le manuscrit de « Sur la route » semble défiler devant ses yeux comme si le texte lui-même dictait sa propre légende ; Marylou (Kristen Stewart), la nouvelle séductrice du cinéma américain. Trois bombes d’acteurs qui incarnent, sous la baguette magique de Walter Salles, le roman de Kerouac, avec en renfort Kirsten Dunst, l’amoureuse éconduite, et le mémorable Viggo Mortensen dans le rôle de William Burroughs, le plus fou de la bande. Mais l’acteur principal, c’est encore la route, soit l’infini paysage américain qu’arpente sans relâche la caméra de Salles (magnifique image du chef opérateur français Eric Gautier), qui a fait le juste choix de la liberté endiablée sur celui de l’adaptation littérale. Alors, on embarque ? (Didier Jacob)

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